On genitive linking in Songhay
DOI :
https://doi.org/10.18716/ojs/aaeo/2009_3536Résumé
Dans les langues songhay, plusieurs constructions sont employés pour exprimer une relation génitive. Dans les langues appelées ici « mainstream », comme les langues parlées aux bords du fleuve Niger, la construction la plus employée est la simple préposition du possesseur au possédé. Dans les langues dites septentrionales, parlées au Sahara, la construction non-marquée a un élément n qui se met entre le possesseur et le possédé. Dans la littérature, il a été proposé que cet élément n soit un emprunt au touareg, qui a une préposition génitivale n. Cette dérivation n’est pas sans problèmes, surtout parce qu’en touareg l’on emploie l’ordre « possédé n possesseur », c'est-à-dire, l’ordre invers du songhay septentrional. Dans cet article, nous étudierons les possibilités d’une dérivation interne au songhay. Deux pistes seront empruntés. Selon une première explication, n serait une abbréviation d’un ancien élément génitival *ánè qui serait encore préservé dans le pronom wane « celui de ». Selon une deuxième explication, n serait un ancien élément syntaxique pour disjoindre les NPs. En songhay mainstream, cet élément se serait développé en élément « transitivant » du perfectif, tandis qu’en songhay septentrional, il se serait spécialisé en marqueur de la relation génitivale.Téléchargements
Publiée
2009-01-20
Numéro
Rubrique
Articles
Comment citer
Kossmann, M. (2009). On genitive linking in Songhay. AAeO - Afrikanistik-Aegyptologie-Online. https://doi.org/10.18716/ojs/aaeo/2009_3536